Une innovation vieille de 1000 ans
​photo: Flore Allemandou
Un peu d'histoire
En Europe occidentale, la technologie du moulin à marée s’est développée surtout à partir du haut Moyen Âge.
Les plus anciens moulins de ce type identifiés en Europe remontent au VII siècle.
En Irlande, plusieurs vestiges de moulins à marée datés du VII siècle ont été mis au jour (par exemple à Killoteran, vers 630, et à Little Island). Un moulin à marée associé au monastère de Nendrum (Irlande du Nord) a pu être daté de l’an 787.
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C’est véritablement au Moyen Âge central que la construction de moulins à marée prend son envol en Europe occidentale, souvent à l’initiative de communautés monastiques ou de seigneurs locaux. À la fin du XII siècle, on recensait déjà plus de 70 moulins à marée en activité en Europe de l’Ouest. La Grande-Bretagne était particulièrement en pointe avec une trentaine de moulins identifiés à cette époque, tout comme la France qui en comptait environ autant, dont une quinzaine rien qu’en Bretagne ducale.
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​Aux siècles suivants (du XIII au XVIII, En France, ces moulins se multiplient notamment en Bretagne, en Normandie et dans les provinces atlantiques (Aunis, Saintonge…). En Angleterre, ils furent construits jusque sur la Tamise à Londres : vers 1700, la capitale anglaise possédait 76 moulins à marée en activité, dont deux directement intégrés au vieux London Bridge. De façon générale, le XVIII siècle marque l’apogée de cette technologie. On estime qu’à son maximum, environ 750 moulins à marée étaient en fonction sur les seules côtes de l’Atlantique nord.
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Parmi ceux-ci, environ 200 se trouvaient au Royaume-Uni, une centaine en France, et pas moins de 300 en Amérique du Nord. Les moulins à marée servaient alors essentiellement à moudre des céréales (farine de blé, seigle, orge, etc.), mais pouvaient aussi actionner d’autres mécanismes : par exemple, en Nouvelle-Angleterre, certains étaient des scieries à marée destinées à l’exploitation du bois.
Avec la technologie d'aujourd'hui, les moulins à marée trouvent un nouveau potentiel pour produire de l'électricité et soutenir le réseau électrique.
